Réussir son allaitement avec une consultante en lactation IBCLC

Le diplôme IBCLC signifie « International Board of Certified Lactation Consultants ». Une mère peut prendre la main sur son allaitement en consultant un.e consultant.e en lactation IBCLC en prénatal, ou en se faisant accompagner dès la naissance.

Les consultant.es en lactation IBCLC sont tenu.es de se former continuellement, et de soumettre la preuve d’au moins 75 heures de formation continue assurant le développement professionnel à jour, afin de pouvoir renouveler la certification tous les 5 ans. Les consultant.es en lactation IBCLC adhèrent à un code déontologique stricte, et sont soumis.es à une réglementation par le « board of lactation consultant examiners ». Vous pouvez vérifier la certification d’un.e consultant.e IBCLC ici.

En France, la plupart des consultant.e.s IBCLC sont membres de l’Association Française des Consultantes en Lactation (AFCL). Les consultant.e.s IBCLC sont issues des divers professions passées comme la médecine ou les métiers des thérapies, manuelles ou psychologiques. Les consultant.e.s IBCLC ne sont pas nécessairement toujours des femmes parce qu’il n’est pas obligatoire d’avoir allaité ou d’avoir réussi son allaitement pour être consultant.e IBCLC. Ce certificat est la plus haute qualification reconnue en allaitement au niveau national et international. Un.e IBCLC doit être compétente dans, et pouvoir adresser divers sujets liés à la lactation tel que l’anatomie et la physiologie humaine, l’endocrinologie, la biochimie, la nutrition, l’immunologie et les maladies infectieuses, les pathologies communes, la pharmacologie, la sociologie, l’anthropologie, la recherche, les questions culturels et éthiques.

Les consultant.e.s IBCLC possèdent des compétences très spécifiques pour accompagner les mères et les bébés à résoudre les problèmes les plus complexes tel que l’allaitement des bébés prématures, l’allaitement des jumeaux, l’allaitement des bébés ayant des besoins spéciaux ou une maladies, des difficultés dans la prise du poids, des difficultés ou des complications dans la production du lait, des troubles de la succion et des restrictions dans la mobilité de la langue et la mâchoire tel qu’un frein buccal restrictif ou une fente palatine ou labiale (une bonne mobilité de la langue et la mâchoire est clé pour qu’un bébé puisse téter et prélever le lait facilement et efficacement).

La création du diplôme est fondée sur 3 axes afin d’établir une approche professionnelle de l’allaitement maternel. La première est une réponse à la croissance du besoin des professionnels compétents et possédant des informations approfondies de l’allaitement. La deuxième vise à répondre au code international dont la majorité des pays du monde sont signataires, s’engageant à contrôler le marketing de l’industrie de lait artificiel et des biberons et de protéger l’allaitement maternel. La troisième à pour objectif de satisfaire la demande croissante des consommateurs d’une assurance de qualité dans l’accompagnement de l’allaitement *4 JHL 2019 vol 35(4).

Le diplôme a été lancé en 1981, lorsqu’un groupe d’animatrices La Leche League aux USA dirigé par Jo Anne Scott et Linda Smith avec l’aide enrôlée du Dr Leon Gross, physchométricien et de plus de 60 spécialistes internationaux *2 (COX, 2005) ont créé le Conseil International des Examinateurs Consultants et Lactation IBCLC, financé par LLLi, le premier examen jamais organisé dans la profession. *3 Eden, 2019, p 409.

L’initiative a été officialisée en 1984 et le premier examen IBCLC a été organisé en 1985, passé par 248 candidats aux Etas-Unis et par 12 candidats à Melbourne en Australie, le même jour. (Lauwers 2010, p2).

Depuis 2012, l’admission à l’examen est ouverte aux personnes qui ont complété au moins 1000 heures en accompagnement à l’allaitement et avoir réussi 90 heures de formation spécifiquement en lactation humaine. Si le.la candidat.e n’est pas déjà professionnel.le de santé, il.elle doit avoir réussi au moins 14 cours lié à la santé.

La profession de consultant.e IBCLC n’est pas réglementée en France, par conséquent les honoraires des consultations IBCLC ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale, même si la consultante IBCLC est une sage-femme ou d’autre professionnelle de santé. La vaste majorité des formations en lactation comme la recherche en allaitement, sont proposées en anglais, mais de plus en plus de formations en français voient le jour.